Je commencerai ma typologie du naufragé relative à l'accro du portable par cette anecdote glanée par un de nos membres dans la presse électronique. Il n'a pas été possible d'en vérifier la véracité mais elle a toute chance d'être vraie. D'ailleurs ces derniers temps, la réalité dépasse souvent la fiction...alors pourquoi pas.
"En fin de week-end, une américaine de 39 ans, Lakeysha Beard, décide de prendre son train pour aller d’Oakland, en Californie à Salem, dans l’Oregon.Le trajet dure 18 heures. Presque 1000 kilomètres. Dès les premières minutes, madame Beard commence à téléphoner. 1 heure passe. Toujours en ligne. 2 heures. Pas de changement. 3 heures. Puis 4, 5, 6…. 10 heures. 11, 12.. Enfin, 16 heures.
"En fin de week-end, une américaine de 39 ans, Lakeysha Beard, décide de prendre son train pour aller d’Oakland, en Californie à Salem, dans l’Oregon.Le trajet dure 18 heures. Presque 1000 kilomètres. Dès les premières minutes, madame Beard commence à téléphoner. 1 heure passe. Toujours en ligne. 2 heures. Pas de changement. 3 heures. Puis 4, 5, 6…. 10 heures. 11, 12.. Enfin, 16 heures.
Katu news reporte que madame Beard était complètement indifférente aux plaintes des autres passagers ; elle a même commencé à s’énerver auprès de certains, coupables, à ses yeux, de ne pas la laisser parler avec ses copines.Les contrôleurs ont essayé d’intervenir mais en vain, ils ont alors appelé la police qui a obligeamment demandé à la dame d’écourter son voyage quelques kilomètres avant la destination finale.
Si madame Beard n’a pas vu le temps passer, je me demande l’état d’énervement des autres passagers…
PS: sacrée batterie..."
Je n'ai pour ma part jamais subi de conversations téléphoniques sur portable aussi longues durant les multiples trajets que j'ai pu accomplir dans ma vie, tous modes de transport en commun confondus. L'apparition du téléphone portable, en France du moins, remonte, je pense, vers 1995-1997. Il est vrai que ma durée moyenne de trajet n'excède pas une heure dans le pire des cas mais j'ai pu observer et surtout entendre des conversations téléphoniques qui se poursuivaient pendant toute cette durée !
Je n'ai pour ma part jamais subi de conversations téléphoniques sur portable aussi longues durant les multiples trajets que j'ai pu accomplir dans ma vie, tous modes de transport en commun confondus. L'apparition du téléphone portable, en France du moins, remonte, je pense, vers 1995-1997. Il est vrai que ma durée moyenne de trajet n'excède pas une heure dans le pire des cas mais j'ai pu observer et surtout entendre des conversations téléphoniques qui se poursuivaient pendant toute cette durée !
Je me rappelle que les premiers utilisateurs passaient soit pour des "branchés" soit pour de véritables "aliens". Toujours est-il que l'utilisation de ce nouveau moyen de communication a bouleversé nos vies, utile certainement mais aussi instrument d'asservissement professionnel avant de devenir un jouet puis un gadget indispensable et ruineux pour enfin se muer en véritable outil de torture pour les naufragés des transports en commun et notamment du RER A qui ne souffrent pas encore d'une addiction au portable.
Pour ceux-là dont je suis, il s'agit d'une véritable nuisance et même d'une véritable souffrance. Plongé dans sa rêverie, dans un sommeil réparateur, dans une lecture divertissante, dans un travail nécessitant une certaine concentration, le naufragé voit avec une terreur identique à celle de l'approche d'un "gros", l'apparition de l'accro du portable. Généralement le naufragé cherche lorsqu'il le peut à s'installer le plus loin possible de ce dernier. Cependant, quand il croit avoir échappé au danger, qu'il pense préserver sa petite "bulle" pour un moment, il advient presque toujours un de ces drogués qui dégaine son portable comme un revolver et s'assoit à côté de lui.
Mal du notre époque, il est pourtant bien repéré aujourd'hui, à tel point que de plus en plus apparaissent des recommandations quant à une utilisation modérée. Mais rien n'y fait, inconscience, manque de civilité, absence de courtoisie ou une éducation qui n'a jamais été dispensée quant aux règles de vie en collectivité, l'accro du portable s'en contrefiche et vous impose sa logorrhée pour ne pas dire sa diarrhée verbale.
Différents types d'accro du portable peuvent se distinguer :
Pour ceux-là dont je suis, il s'agit d'une véritable nuisance et même d'une véritable souffrance. Plongé dans sa rêverie, dans un sommeil réparateur, dans une lecture divertissante, dans un travail nécessitant une certaine concentration, le naufragé voit avec une terreur identique à celle de l'approche d'un "gros", l'apparition de l'accro du portable. Généralement le naufragé cherche lorsqu'il le peut à s'installer le plus loin possible de ce dernier. Cependant, quand il croit avoir échappé au danger, qu'il pense préserver sa petite "bulle" pour un moment, il advient presque toujours un de ces drogués qui dégaine son portable comme un revolver et s'assoit à côté de lui.
Mal du notre époque, il est pourtant bien repéré aujourd'hui, à tel point que de plus en plus apparaissent des recommandations quant à une utilisation modérée. Mais rien n'y fait, inconscience, manque de civilité, absence de courtoisie ou une éducation qui n'a jamais été dispensée quant aux règles de vie en collectivité, l'accro du portable s'en contrefiche et vous impose sa logorrhée pour ne pas dire sa diarrhée verbale.
Différents types d'accro du portable peuvent se distinguer :
- Celui ou celle qui fait de la rame, une annexe professionnelle de son bureau, donne ses consignes, passe ses commandes et gère son planning.
- Celui ou celle qui prend le mode "conspirateur", se détournant vers une encoignure de fenêtre et protège de sa main son portable, ce qui ne sert à rien et le plus souvent emporté par la conversation, tout le monde en profite quand même.
- Celui ou celle qui fait de son téléphone portable, un instrument de conversation familiale, amicale ou sociale. Dès lors, ce n'est plus l'annexe du bureau mais celle de son salon. Comme cet accro n'a pas plus de choses intéressantes à raconter que le commun des mortels, vous et moi, le naufragé va entendre pendant une éternité toutes les banalités qui régissent nos existences : querelle, lamentation, histoire de sexe, problèmes familiaux, peines de cœur etc. jusqu'à écœurement total. Tout cela sans plus de respect de l'intimité des autres que de la sienne propre, dans une impudeur complète.
- Celui ou celle qui braille soit qu'il pense que ses propos sont tellement intelligents ou importants que d'un bout à l'autre de la rame, tous les voyageurs doivent les entendre, soit qu'il ou elle fait partie de cette jeune génération élevé(e) dans les hurlements des cours de recréation et rendue sourde à force d'écouter de la musique à pleine puissance dans leurs écouteurs.
- Celui ou celle enfin qui s'accroche à son portable comme à une bouée de sauvetage, rempart contre la solitude citadine et qui n'a rien à dire mais appelle compulsivement tous les numéros de son répertoire pour se donner le sentiment qu'il (elle) existe et meuble ainsi la vacuité de sa vie.
Cette liste n'est certainement pas exhaustive mais elle est déjà largement suffisante pour amener le naufragé à un degré d'exaspération tel qu'il voudrait faire avaler son téléphone à l'accro du portable.
Pour terminer, je note depuis deux ans peut-être un dernier type d'accro, le "fou". En effet, à défaut de pouvoir se faire carrément greffer le portable, s'est répandue la pratique de l'oreillette. Ainsi, vous pouvez voir ces "fous" parler tout seul en faisant de grands gestes et continuer de s'adresser à leur interlocuteur en vous fixant comme si vous étiez transparent. Parfois, dans un vertige vous ne savez plus si vous avez affaire à un accro du portable totalement possédé par son ustensile diabolique ou à un vrai malade relevant de l'asile psychiatrique.
Comme le disait ce cher Reiser "décidément on vit une époque formidable…"
- Celui ou celle qui prend le mode "conspirateur", se détournant vers une encoignure de fenêtre et protège de sa main son portable, ce qui ne sert à rien et le plus souvent emporté par la conversation, tout le monde en profite quand même.
- Celui ou celle qui fait de son téléphone portable, un instrument de conversation familiale, amicale ou sociale. Dès lors, ce n'est plus l'annexe du bureau mais celle de son salon. Comme cet accro n'a pas plus de choses intéressantes à raconter que le commun des mortels, vous et moi, le naufragé va entendre pendant une éternité toutes les banalités qui régissent nos existences : querelle, lamentation, histoire de sexe, problèmes familiaux, peines de cœur etc. jusqu'à écœurement total. Tout cela sans plus de respect de l'intimité des autres que de la sienne propre, dans une impudeur complète.
- Celui ou celle qui braille soit qu'il pense que ses propos sont tellement intelligents ou importants que d'un bout à l'autre de la rame, tous les voyageurs doivent les entendre, soit qu'il ou elle fait partie de cette jeune génération élevé(e) dans les hurlements des cours de recréation et rendue sourde à force d'écouter de la musique à pleine puissance dans leurs écouteurs.
- Celui ou celle enfin qui s'accroche à son portable comme à une bouée de sauvetage, rempart contre la solitude citadine et qui n'a rien à dire mais appelle compulsivement tous les numéros de son répertoire pour se donner le sentiment qu'il (elle) existe et meuble ainsi la vacuité de sa vie.
Cette liste n'est certainement pas exhaustive mais elle est déjà largement suffisante pour amener le naufragé à un degré d'exaspération tel qu'il voudrait faire avaler son téléphone à l'accro du portable.
Pour terminer, je note depuis deux ans peut-être un dernier type d'accro, le "fou". En effet, à défaut de pouvoir se faire carrément greffer le portable, s'est répandue la pratique de l'oreillette. Ainsi, vous pouvez voir ces "fous" parler tout seul en faisant de grands gestes et continuer de s'adresser à leur interlocuteur en vous fixant comme si vous étiez transparent. Parfois, dans un vertige vous ne savez plus si vous avez affaire à un accro du portable totalement possédé par son ustensile diabolique ou à un vrai malade relevant de l'asile psychiatrique.
Comme le disait ce cher Reiser "décidément on vit une époque formidable…"
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