Train SNCF avec circulation normale ce matin qui plus est avec place assise. En revanche une curiosité, pour moi c'était la première fois, évacuation du bus 27 au terminus de St-Lazare pour cause de bagage abandonné. Le conducteur nous a fait descendre et nous avons pris le bus suivant.
Ce soir prise du RER A vers 19h30 sans problème particulier. Au préalable, courte pause culturelle avec la visite de Monumenta 2011 au Grand Palais.
Dans l'immense nef, l'imposante et intrigante sculpture d'Anish Kapoor, artiste d'origine indienne naturalisé britannique.
On entre directement à l'intérieur comme dans le ventre de la baleine de Jonas, l'oeuvre est en fait intitulée "Léviathan". Pénombre, une lumière comme celle dispensée par la lune rousse et une sorte de brouillard. La tête se lève pour contempler en face, à droite et à gauche des perspectives difficilement descriptibles que j'assimile sans doute à tort et abusivement à celles d'une sorte de Piranese.
Étrangeté de cet espace, mystère, perplexité, ces perspectives débouchent-elles sur de véritables cheminements ou bien s'agit-il de subtils trompe-l’œil ? Légère frustration tant on voudrait aller plus loin et se perdre dans ces volutes inaccessibles menant vers d'improbables horizons ou de sombres entrailles.
Puis l'on ressort de cet univers pour contempler le "monstre" de l'extérieur. Étonnement, le "monstre" remplit quasiment toute la nef. Immense structure gonflable dont la texture ressemble à un cuir couleur marron pourpre, tout en courbes et rondeurs accrochant des reflets changeants, trois branches prolongeant la structure centrale, la seule où l'on puisse accéder de l'intérieur.
Frustration accentuée, décidément j'aurais bien aimé pour voir m'y perdre. Le naufragé du RER A coutumier des souterrains métropolitains aurait,, même momentanément échangé ses déambulations habituelles pour une navigation dans le ventre de la baleine.
Le 23 juin, le Léviathan larguera définitivement ses amarres.
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