dimanche 15 mai 2011

Dimanche 15 mai 2011.

Ce qui s'est passé aujourd'hui pour un "honnête homme" français ne peut que le laisser perplexe.

Je m'étais livré il y a quelque temps à une modeste analyse politique du paysage français dans la perspective des élections présidentielles de 2012 et je l'avais intitulée "un champ de ruines ?".
Le point d'interrogation était là pour marquer une pointe d'espoir. Les naufragés en ont toujours besoin pour survivre qu'ils soient naufragés du RER A ou naufragés d'un pays à la dérive. Les signes du déclin sont évidents, même si nous pouvons nous parer encore de belles réussites et même si notre peuple peut avoir de surprenants sursauts d'orgueil et de fierté, on pourra dire que le dimanche 15 mai 2011 constituera une très mauvais signe supplémentaire de cette déchéance.
En politique, il ne faut jamais dire que tout est terminé, rien n'est jamais définitif, tout de même le naufrage de DSK, que sa culpabilité soit avérée ou non, ne lui permettra sans doute pas de se relever de si tôt.
Je ne pleurerai pas sur le sort de cet homme qu'il mérite son sort ou non, après tout de par le monde des millions d'être humains souffrent sans que l'on parle d'eux.  Je ne le pleurerai pas car il ne représente aucunement l'idée que je me fais d'un "honnête homme", toutefois, il était celui qui pouvait quoiqu'on en pense, encore porter même difficilement certaines valeurs humanistes auxquelles la droite semble avoir définitivement (?) tourné le dos.
Sa probable élimination du paysage politique français et du paysage de la gauche française va poser un énorme problème à "l'honnête homme" de 2012. Ce dernier risque fort de devoir choisir entre la peste et le choléra, Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy.
Espérons que dans l'épreuve certains se forgent une nouvelle personnalité, je pense à François Hollande. Espérons que la gauche ou du moins encore une fois tous ceux qui partagent les valeurs humanistes de Montaigne, de notre siècle des Lumières et de la Libération, trouveront le moyen de nous éviter ce choix et de nous proposer une véritable alternative. François Hollande l'a dit aujourd'hui et Martine Aubry l'a rappelé en demandant aux socialistes d'être "unis et responsables".
Ils ont une occasion de le démontrer, qu'ils ne la laissent pas s'enfuir ou bien ils seront totalement déconsidérés.
Bien sûr, la personnalisation de notre vie politique, sa perte de sens et de repères, nous livrent pieds et poings liés à la faute d'un individu "privé" ou à la stupidité d'un politicien pris dans un traquenard (qui sait), la République ne se résume pas à des individus mais la France a toujours eu besoin de s'identifier à des personnalités fortes.
Aujourd'hui, triste bilan, qui peut relever le défi ? A droite comme à gauche, scandales, inconscience, inconséquence, malversation, aveuglement, sectarisme rythment l'actualité de notre nation.
Exactement comme le naufragé du RER A, le naufragé de la République espère voir le bout du tunnel mais le moins que l'on puisse dire est que si le pire n'est pas certain, le meilleur semble toujours s'éloigner un peu plus.


Salut et Fraternité !

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