mercredi 29 juin 2011

Mardi 28 juin 2011 - Chaleur (bis)

Moins chaud qu'hier mais l'inertie thermique des rames SNCF ou RATP est telle que je le naufragé que je suis, s'est encore payé une séance de sauna. Je n'étais pas le seul, dans les wagons beaucoup de voyageurs s'éventaient tant bien que mal.
Tout à fait révélatrice de l'état de notre réseau du moins de sa vulnérabilité, cette annonce glanée sur le quai de la ligne de métro n°1 après une séance de surplace sur le RER B entre Châtelet et St-Michel-Notre Dame, "divers incidents perturbent le trafic suite aux fortes chaleurs", la "dilatation des rails" n'est pas loin ! Remarquable quelques instants après, sans doute jugée "non politiquement correcte", l'annonce devient "le trafic est perturbé suite à divers incidents". Des témoignages directs ou des commentaires recueillis au hasard de mes pérégrinations métropolitaines d'aujourd'hui confirment la cascade de retards, de ralentissements et de malaises sans doute causés par la chaleur que recensent le site "IncidentsTransports".
Et puis ce soir à 22h30 à la sortie d'une pause musicale, un instant de grâce. Opéra-bastille, l'Othello de verdi. Une tempête mémorable ouvre cet ouvrage avec orage shakespearien à la clé et à la sortie, les spectateurs dont bon nombre sont aussi des naufragés, ont pu constater qu'en même temps que l'orage musical et lyrique se déchaînait, un orage véritable avait eu lieu à l'extérieur, rafraîchissant considérablement l'atmosphère. Soulagement avant de reprendre un cheminement compliqué pour rentrer sur Maisons-Laffitte, les travaux de nuit ayant pour effet de supprimer la desserte en RER A.
La grâce c'est donc dans la fraîcheur que nous l'avons trouvée et malheureusement pas dans la représentation de cet Othello. Décidément ceux qui ont voué aux gémonies l'ancien directeur de l'Opéra, Gérard Mortier, ont eu bien tort car son successeur, Nicolas Joël, accumule au fil des saisons lyriques des productions navrantes en termes de mise scène et souvent médiocres musicalement.
C'était le cas ce soir, une conduite d’orchestre tonitruante et peu subtile, une mise en scène grotesque surlignant inutilement, d'un goût extrêmement douteux (décors et costumes) et confinant parfois au contresens total. Vocalement, un Cassio plaisant, un Iago correct, une Desdemona (Renée Fleming) avec de beaux restes notamment dans la chanson du saule, mais un Othello à la voix étriquée, à l'aigu serré et à deux ou trois reprises défaillant à des moments où il ne doit absolument pas l'être et avec autant d'émotion qu'un radar automatique.

Bref, une pause musicale très moyenne mais un rafraîchissement très bienvenu.

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