Je hais les gros (ou les grosses) !
L'évolution de la population en termes de morphologie laisse peu d'espoir aux "maigres" ou du moins aux moyennement corpulents.
Déjà, voyez l'espace de plus en plus réduit des bus parisiens ou autres, dédié aux "maigres". Ces énormes places assises réservées aux "gros" où l'on pourrait s'asseoir à deux, bouffent littéralement l'espace vital des gens normaux.
Je sais que mon discours à contre-courant et politiquement non correct, en choquera plus d'un mais tant pis !
Le "gros" jouit d'une bonne image : le bon gros, la bonne pâte. On dirait que la surcharge pondérale est garante de jovialité, de sérénité et de gentillesse. Pourtant, je connais un tas de gros qui sont méchants, leur graisse n'est que le masque de leur maigreur affective et morale. Le gros se "laisse aller" comme le chante Aznavour dans sa célèbre rengaine. Il en va des gros comme des fumeurs, c'est la volonté qui manque, or notre société érige les rondeurs voire l'obésité en modèle, même la mode en fait un canon de la beauté ! Quelle pitié !
Mais bref, revenons au naufragé du RER A puisque c'est de lui qu'il s'agit, confronté aux différents types d'usagers qu'il côtoie. C'est effectivement de la pitié et de la compassion qu'il faut ressentir envers lui lorsque vous décelez dans son regard horrifié l'entrée dans la rame du "gros".
Peut-être qu'en 2017, les nouvelles rames auront prévu dans leur aménagement, une coexistence respectueuse et ergonomique de ces deux populations antagonistes d'usagers. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas et le "gros" est la hantise du "maigre".
Compressé debout dans la rame, écrasé par la masse de l'obèse, vous aurez, du moins, dans votre malheur la "mince" satisfaction de constater que le "gros" souffre autant que vous si ce n'est plus. Vous savez que ses jambes enfleront, vous entendrez son souffle de plus en plus oppressé, vous sentirez, c'est moins gratifiant, l'odeur de sa sueur. "Mince" consolation, tout de même, car lorsque vos regards se croiseront, vous y lirez la même haine que la vôtre et cette même hilarité silencieuse devant les nuisances qu'il vous cause.
Le pire n'est pas là, le naufragé "debout" sait qu'il doit endurer péniblement son trajet mais le naufragé "assis", par on ne sait quel miracle, croit avoir atteint une certaine plénitude et si, en plus, il évite le bébé braillard et la "Ginette" jacassant une heure de temps dans son téléphone portable, il peut croire entrer au paradis...et c'est à cet instant précis que le "gros" intervient !
Tel l'ogre du Petit Poucet se demandant lequel des enfants il va dévorer en premier, le naufragé hanté voit l'obèse balayer d'un regard vorace les places libres et immanquablement venir se poser à côté de lui. Alors commence le long calvaire.
Dans cette lente montée du Golghota, les wagons qui comportent des banquettes à trois places constituent le summum. Voyageur du milieu entouré de deux gros entre lesquels vous disparaissez quasiment, le naufragé vivra l'horrible cauchemar de l'enterré vivant. Assis à l'extrémité de la banquette, c'est une autre angoisse qui l'étreindra, celle du rescapé de la "Méduse" s'efforçant de ne pas se faire éjecter de son siège et de sombrer dans la cohue océane.
Je hais les gros (ou les grosses) !
Comment ne pas être d'accord avec ce constat, et si l'on rajoute les handicapés...
RépondreSupprimerEt les chinois ! ^^ ahah
RépondreSupprimerCe soir, non seulement mon voisin était gros mais en plus il avait la fâcheuse tendance à piquer du nez et à mettre ses grosses paluches sur mon siège à moi !!!