lundi 7 février 2011

Lundi 7 février 2011

Miracle ! ce matin, un train pour Saint-Lazare à l'heure (8h34) et une place assise dès le départ, puis le 27 déjà là et partant 2mn après et puis le 38 à Luxembourg au bout de trois minutes. Ce soir, 2mn d'attente pour le 68 à Denfert-Rochereau, 18h25 à Opéra - Quatre Septembre, tous les feux étaient alignés pour me permettre de rallier à pied la station Auber sans perte de temps. Je me suis un peu dépêché, une rame pour Poissy était à l'approche, 18h34, assis encore une fois, arrivée à Maisons-Laffite pour 19h00. Un miracle, donc, un rêve, 2 heures de trajet aller-retour !

Il y a des jours comme cela...Des jours avec sur l'Ile de France, un avant-goût du printemps et des transports en commun qui se mettent au diapason.
J'avoue que je n'ai pas vu le temps passé, la plupart du temps le nez plongé dans le dernier ouvrage paru de Camilla Läckberg intitulé "L'enfant allemand". Un roman policier comme en savent écrire les suédois, attachant et prenant.

Ce soir à la station Auber j'ai retrouvé de" vieux amis" que j'avais un peu perdus de vue. Ils sont aussi usagers des transports en commun mais ils sont surtout coutumiers des "transports amoureux", l'avant-goût du printemps, sans doute.
Je les vois de temps à autre, couple abrité derrière un pilier qui se croit invisible. Ils sont tous deux proches de la quarantaine et s'embrassent sans pudeur et sans retenue à bouche que veux-tu. Parfois, lorsque le temps d'attente est plus long, je les observe, cela dure depuis des mois. Quelque part, ils me rappellent une chanson de Brel "les vieux amants" en moins poétique, en moins poignant. Ces deux-là ne sont certainement pas mariés ensemble, à la fin de leurs baisers, ils se quittent, leurs mains se séparent comme à regret et ils s'en vont chacun dans une direction opposée. Ils sont bien communs mais ils semblent passionnés. Se retrouvent-ils certains soirs ou à l'heure du déjeuner dans quelque chambre d'hôtel pour pour aller plus loin. Je ne sais pas. Ils sont bien ordinaires ces amants, chacun doit retrouver son foyer à la fin de la journée, un mari, une épouse, des enfants ? Ils portent tous deux une alliance. Quand il fait gris, froid ou qu'il pleut, je les trouve pitoyables et sordides. Quand il fait beau et que même dans les couloirs du RER, l'impression vous prend que des rayons de soleil dorent la bakélite des fauteuils, ils me font presque envie, adolescents attardés aux hormones déréglées.
Je me dis qu'un jour, j'en suivrai un pour savoir, un jour...

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