Catastrophe naturelle au Japon.
Ce soir, je voulais dire plein de choses au sujet des naufragés du RER A, je les dirai un peu plus tard, par respect.
J'ai déjà souligné que les déboires du naufragé du RER A pouvaient paraître dérisoires au regard des drames et des tragédies qui secouent régulièrement notre monde. Ces derniers temps, les révoltes du monde arabe et leur cortège de morts offraient déjà un décalage surréaliste entre nos préoccupations quotidiennes de voyageurs mécontents et celles de ces combattants désespérés et des ces innocentes victimes de la folie meurtrière des hommes.
Aujourd'hui par centaines et peut-être par milliers, d'autres innocents ont perdu la vie dans des conditions épouvantables au Japon, cette fois par la faute d'une nature déchaînée. Le contraste est saisissant, je vais reprendre tant bien que mal mon RER tandis que d'autres au même moment, fouilleront les décombres de leur maison à la recherche d'un être cher.
Je compatis à tous ces malheurs, il se trouve que depuis plusieurs jours je suis plongé dans la magnifique littérature japonaise et que j'aimerais visiter le pays qui la produit. Sans donc oublier toutes les autres souffrances, celles des japonais me touchent plus particulièrement en ce moment.
Je termine pour tous ces morts japonais, par une citation, un court dialogue, tiré du roman "Parfum de glace" de la romancière japonaise Yôko OGAWA :
" - Uniquement vous souvenir. Ce qui vous constitue, c'est la mémoire.
- Je n'ai rien à voir avec quoi que ce soit du passé de…
- Si. Il est mort en vous gardant dans sa mémoire.
- Le passé ne se perd pas. De la même manière que rien de ce qui a été décidé ne peut être inversé, personne ne peut le manipuler à son goût. C'est ainsi que toute mémoire est préservée, même après la mort."
In memoriam
La Pérouse
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