Article (ci-dessous ) reçu d'Emilie-Charlotte François (membre).
Mes remerciements à notre distinguée membre pour ce texte plein d'humour (il en faut en ce moment) et que j'ai classé à "journal" bien qu'il puisse tout à fait rentrer dans la rubrique "typologie".
Il y a des voyageurs que l’on remarque. Debout au premier arrêt, je n’ai pas encore aperçu l’objet de ce texte. Charles de Gaulle – Etoile, je vois au loin une place qui se libère et saisis ma chance. Plongée dans mes pensées jusque là, j’observe alors mes compagnons d’infortune. Oh surprise, se tient devant moi un couple improbable et merveilleusement atypique. Instantanément je me dis « voilà un futur article pour La Pérouse », je vais donc tenter de vous restituer cette apparition.
Tout d’abord est assise une dame âgée un livre à la main, où je crois y lire un titre anglais. Elle a opté pour une mise en plis blonde, peut-être une perruque tant la « choucroute » semble surréaliste. Un visage orange, où l’excès de fond de teint ou de cabine de bronzage se fait voir, aux lèvres roses me remémore l’incroyable Yéta de la série télévisée Ma nounou d’enfer avec ses immenses lunettes et son air ahuri. Mais là ne s’arrête pas mon étonnement. Cette dame porte un épais manteau de fourrure crème, un sac « rose Barbie », une jupe écossaise et des chaussures blanches qui complètent la tenue. Si l’accoutrement est incongru, il en est encore plus de sa position peu convenable pou une lady… quelques sièges plus loin, le voyageur devait avoir une vue splendide (je n’en dirais pas plus et laisse votre imagination travaillée).
Passons à l’autre énergumène : son mari ! Couvre-chef à la forme d’un calot type russe, regard sévère, pantalon côtelé trop court et chemise à carreaux… pour moi la description d’un des personnages des Deschiens. L’homme semble à chaque instant à la merci de sa terrible mégère.
C’est exactement ce mélange de Yéta et Deschiens, et cette découverte ne cesse de me réjouir. Sans aucun doute il s’agit d’étrangers (ou alors il existe en France une quatrième dimension), peut-être des américains, je ne peux que spéculer.
Il est pourtant déjà temps de leur dire adieu puisque Brad et Angelina (en version de province et populaire) descendent à La Défense. Ma tristesse est infinie d’avoir perdu si vite ce si joli divertissement.
Emilie-Charlotte
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