Aujourd'hui "relâche" dans le RER A, pas de problème particulier de naufragé.
Rentrée assez tardive pour cause de pause musicale. Ce soir "générale" de " Le Freischütz" de Carl Maria Von Weber à l'Opéra-Comique, Salle Favart. "Le" et non pas "Der" car il s'agissait de la version Berlioz chantée en français, dirigée par Gardiner à la tête de l'orchestre Révolutionnaire et Romantique et du Monteverdi Choir.
Comme à chaque "générale", c'est le directeur, Jérôme Deschamps, qui vient faire une courte annonce, sympathique.
L'œuvre en elle-même me touche peu, assez longuette, trois heures tout de même (plus une heure pour regagner ses pénates !), même si la version Berlioz est belle et l'on comprend pourquoi il s'est intéressé à ce premier opéra véritablement "romantique", lorsque l'on écoute sa sublime Damnation de Faust.
Pourquoi j'en parle, car après avoir évité le naufrage du RER, nous avons connu un relatif "naufrage musical" ou plus exactement scénique. Tout de même et c'est un comble pour cet orchestre et dans cette œuvre, des cors anglais qui ont eu des démarrages laborieux à la limite du couac. Un ensemble instrumental un peu pauvre pour cette riche musique, mais c'est le format de l'O-C qui veut ça.
Surtout, une mise en scène indigente et des décors et costumes vulgairement parlant "nuls à chier". Comme dans Francesca da Rimini mais sans les moyens de l'Opéra (mélange des genres et anachronismes gratuits sans rien de novateur) des gangsters en Borsalino dans un opéra censé se dérouler en 1648, cela fait bizarre, tous les costumes sont ainsi datés. Quand en plus, le manoir d'Agathe est un immonde camping-car encore plus laid que celui d'une poupée Barbie, perdu dans des toiles peintes 19ème et des panneaux de carton-pâte censés représenter une forêt, cela devient franchement limite.
Vocalement de bonne tenue, mention honorable pour Max et Agathe et très bonne prestation pour Annette, incarnée par la soprano française Virginie Pochon.
Rigolote scène ultime et rires dans la salle comme sur le plateau lorsque Max enfilant son costume de garde-chasse, se retrouve manchot, n'arrivant pas à sortir sa main droite de sa manche, coincée dans la doublure (incident coutumier de cette sorte lors des "générales").
Applaudissements mais c'était une générale, il n'est pas certain que la "critique" et le public payant portent le même regard bon enfant et indulgent.
Alors ne soyons pas méchants, pas vraiment un naufrage disons que le navire s'est échoué sans couler.
De toute façon mieux vaut cela que les divagations du RER même si à la sortie, une auditrice descendant les escaliers, a lancé un sonore "Dieu que c'était chiant !".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire