mardi 10 mai 2011

Mardi 10 mai 2011

Dimanche 8 mai 2011 : journée de l'armistice 1945. Armistice également pour le naufragé du RER A.
Lundi 9 mai 2011, RAS dans le RER mais naufrage informatique en revanche. Erreur impardonnable de béotien, j'ai écrit le deuxième épisode des aventures de Fatal Bert directement sur le blog et arrivé à la fin, incident de connexion et j'ai perdu tout le texte pour ainsi dire,  malgré la sauvegarde.
Le naufragé du RER A en a été fortement traumatisé. Cela ne dérange que moi, c'est entre moi et moi, mais "moi" l'a mal vécu. Rien que pour ma satisfaction personnelle (mais tout blog est forcément un peu narcissique), je m'y remets mais pas ce soir.

En effet, il y a eu apparemment pas mal de problèmes aujourd'hui sur le RER A, toutefois, je suis passé au travers. Ce matin j'ai pris le train SNCF, impeccable. Ce soir, j'ai contourné le "grave accident de voyageurs" qui interrompait totalement le trafic vers 18h15, entre Auber et Nation et dont je subodore qu'il a dû avoir des répercussions sur tout le reste du réseau comme d'habitude.
J'ai retrouvé ma chère épouse, Place des Ternes car nous avions une pause musicale bienvenue à 20h00, Salle Pleyel, concert relativement bref mais excellent.
Orchestre National de Russie dirigé par Pletnev, concerto n°2 pour violon de Prokofiev avec Vadim Repin, œuvre sublime, très beau son, même s'il m'a semblé que le soliste avait eu quelques petits problèmes de justesse mais je ne suis pas suffisamment connaisseur (en bis l'intégralité du deuxième mouvement lent, c'est rare). En seconde partie la 9ème symphonie de Dimitri Chostakovitch, un de mes compositeurs préférés. La plus courte de ces symphonies, certainement pas la plus belle mais très attachante tout de même.
Nous étions à l'arrière-scène, c'était la première fois. L'avantage, voir le chef de face même si le soliste est de dos, Pletnev est passionnant à contempler, il ne dirige pas au sens traditionnel du terme, il accompagne plutôt son orchestre semblant lui raconter une histoire. Il doit y avoir une très solide connivence entre le chef et l'orchestre ainsi que beaucoup de respect réciproque. Un soliste au basson absolument formidable qui a une partition importante à jouer dans cette œuvre. Inconvénient de l'arrière-scène, on en a plein les oreilles dès lors que les cuivres et les percussions, justes en dessous de vous mais invisibles, se donnent à fond.

Pour la petite histoire, au 6ème ou 7ème rang d'orchestre, au milieu de la rangée, juste en face de nous et derrière le chef, je distingue un individu à l'horrible complet veston en gabardine verdâtre avec liseré  vert et dessous un polo d'un vert "pétant" largement échancré, c'était le chanteur "décalé" Philippe Katerine, décidément à la ville comme à la scène. A côté de lui sa compagne Julie Depardieu, enceinte jusqu'au yeux, qui m'a fortuitement mais très gentiment tenu la porte lors de la sortie.

La divine musique russe, la fantaisie de Katerine, la beauté de Julie (bien plus belle au naturel) et pour finir un RER qui fonctionnait, que demander de plus. Cette pause était donc encore une fois la bienvenue, avant de replonger dans l'univers un peu glauque de Fatal Bert !

Deezer : Deuxième Mvt Concerto n°2 pour violon S. Prokofiev - Zubin Mehta et Isaac Stern

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